L’immobilier parisien en chute libre : les français rêvent de province

Vue aérienne de Paris
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Alors que le prix au mètre carré dépassait les 10 000 euros/m2 au mois de février et qu’une bulle spéculative était crainte, l’immobilier parisien a subi de plein fouet la crise du coronavirus. Après des semaines de confinement, les français pourraient bien fuir la capitale. La province et les propriétés avec jardin sont désormais source de toutes les convoitises.

Un confinement éprouvant pour les français

Supporter un confinement strict pendant des mois ne se fait pas sans difficulté. Les petites superficies des logements ont plongé les habitants dans une profonde détresse psychologique. La perspective du déconfinement sonne donc comme une libération. De grands changements devraient être opérés dans leurs modes de vie.

Un tel épisode a laissé ses traces puisque 57 % des personnes interrogées ont indiqué que leur projet immobilier avait évolué. Devenir propriétaire à Paris n’est donc plus d’actualité. Il n’est plus question de revivre une telle situation.

La conquête de la province et des grands espaces

L’étude réalisée par Capelli démontre que 20 % des français confinés sont fermement décidés à changer de logement. Pour autant, ce déménagement ne se fera pas forcément dans Paris intra-muros, bien au contraire.

L’espace est devenu le critère le plus important dans cette recherche et Paris ne semble pas pouvoir répondre à ce besoin. Cette enquête démontre également qu’un français sur 3 veut bénéficier d’une plus grande surface. Pour la plupart d’entre eux, l’espace extérieur est devenu indispensable. Le jardin arrive en tête des exigences pour 36 % des personnes interrogées, suivi par la terrasse ou le balcon. Il n’est donc plus question de se retrouver enfermé dans un logement sans avoir la possibilité d’en sortir à sa guise.

Le confinement aura remis les projets en perspective puisque 65 % des sondés désirent désormais vivre dans une maison avec jardin. La proximité avec le lieu de travail est relégué au second plan tandis que la proximité avec la nature devient vital.

Vers un exode urbain ?

Seloger.com a de son côté réalisé une étude complémentaire sur les types de biens recherchés en priorité. Les maisons de campagne ont désormais la côte avec une recherche qui se concentre sur les villes de 50 000 habitants. La proximité avec les grandes-villes fait partie des critères mais l’agglomération parisienne est clairement boudée. Les français rêvent d’une nouvelle qualité de vie.

Ces nouvelles recherchent immobilières se concentrent à 65 % sur des maisons avec jardin pour seulement 35 % d’appartements. Dans ce contexte, le marché parisien essuie déjà une baisse des recherches de l’ordre de 20 %. La petite couronne subit le même sort avec une baisse de 12,5 %. Les prochaines semaines démontreront si cette tendance se confirme. Quoi qu’il arrive, la frénésie d’achat à Paris pourrait appartenir au passé.

La province concentre les recherches avec une hausse de 17% des consultations d’offres. La Bretagne représente la région la plus attractive mais d’autres territoires sortent du lot. Le Périgord, la Dordogne et l’Allier pourraient voir arriver un flot d’acheteurs.

Le marché immobilier parisien reste tout de même sous haute surveillance car le marché pourrait en être transformé. Si le prix au mètre carré chutait, il est certain que certains français en profiteront pour réaliser de belles acquisitions.

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