Lorsqu’il s’agit d’accroître sa fortune, on songe fréquemment à placer son épargne. Néanmoins c’est loin d’être la méthode la plus prompte pour parvenir à l’indépendance financière. Si c’est l’objectif visé, prospérer en s’endettant est-il une contradiction ? La majorité des individus estiment qu’il faut régler ses dettes pour prospérer. Il est exact que l’idée de générer de l’argent en contractant un crédit peut paraître contradictoire. Dès notre plus jeune âge, nous écoutons nos parents, nos enseignants et toute la sagesse commune répéter comme le dit le proverbe, que qui règle ses dettes, prospère.
Les financements sont incriminés de tous les torts, et en particulier, celui d’appauvrir. Pourtant les plus importantes fortunes du monde se sont édifiées sur de considérables dettes. C’est également ce qui permet aux entreprises d’obtenir de meilleures rentabilités. Sans financement, les entreprises ne pourraient investir, croître et progresser. Les financements accélèrent la production des entreprises.
L’effet de levier : un mécanisme ancestral
Il existe une raison très facile à la possibilité de faire fortune en contractant des dettes. C’est un processus ancien qui est exploité depuis des époques. Vous en avez certainement déjà entendu parler : on appelle cela la stratégie de levier.
Le concept est facile. Il consiste en une méthode visant à multiplier les résultats d’une initiative, l’objectif étant de maximiser vos gains. On emploie le levier financier afin de réaliser un but qu’on ne pourrait pas atteindre sans cela. Pour illustrer ce concept, le levier financier bancaire agit comme un levier mécanique. Si votre force physique est insuffisante pour lever une charge lourde, vous pouvez insérer une tige métallique en dessous, en appliquant une pression sur celle-ci, et l’objet se déplacera facilement.
Bonnes dettes vs mauvaises dettes
Cependant, il est essentiel de connaître discerner les bonnes et les mauvaises dettes. Les dettes négatives se réfèrent à tout ce qui découle des crédits à la consommation, des paiements en plusieurs fois, des crédits renouvelables ou revolving.
Ces types de dettes ruinent ceux qui les prennent, car elles financent l’achat de biens qui ne génèrent aucun profit, désignés aussi sous le nom de « passifs ». Ce qui est pire, ces biens deviennent coûteux en termes d’entretien ou de remplacement, des charges additionnelles qui s’ajoutent aux coûts engendrés par le crédit qui les a financés.
Ces obligations financières vous piègent donc dans un cycle sans fin qui vous force à travailler plus pour les régler, diminuant votre potentiel d’épargne. Finalement, tout le monde gagne de l’argent : les banquiers, les commerçants, les sociétés de recouvrement, excepté vous.
Les dettes positives vous aident à devenir plus riche via des investissements. Elles ne financent pas l’achat de biens de loisir, mais des « actifs » générateurs de revenus. Pour qu’un emprunt soit lucratif, les gains produits par l’actif doivent dépasser le coût total du prêt, sinon l’opération est non rentable. Contracter de tels prêts vous permet d’effectuer des investissements que vous n’auriez jamais pu réaliser, ou au moins, pas avant votre retraite. Ce n’est pas votre revenu principal qui va servir à les rembourser, mais les profits générés par vos actifs.
L’immobilier : le placement idéal pour l’effet de levier
L’investissement qui convient le mieux à l’emploi du crédit immobilier en tant que levier est le secteur immobilier. Il offre la plus grande sécurité et garantit des gains suffisants pour régler le crédit.
Un avantage majeur de l’investissement dans l’immobilier est qu’il peut se faire à crédit, sans nécessairement utiliser son épargne.
C’est une option souvent choisie par nécessité financière, car on dispose rarement de suffisamment d’épargne pour acquérir un bien immobilier en espèces, sans emprunt. Cependant, c’est également une décision d’optimisation économique, pour bénéficier de l’effet de levier et de la déductibilité des intérêts de prêt, dans le cadre de l’investissement locatif.
Par conséquent, la majorité des investisseurs contractent des emprunts importants, afin de préserver au maximum leur épargne, particulièrement en période de bas taux. Grâce au levier financier du crédit, on peut faire fructifier un capital immobilier plus grand.
L’importance de conserver son épargne
En plaçant une somme importante d’épargne dans votre prêt, vous allez diminuer la somme empruntée, les paiements mensuels et le taux de l’intérêt, mais vous ne pourrez plus faire d’investissements ensuite, car vous n’aurez plus d’économies. Vos économies représentent une garantie pour la banque, et elle vous offre aussi la possibilité de réinvestir.
L’assurance emprunteur : une protection supplémentaire
Dans l’éventualité d’un décès, le contraste entre un acheteur d’un bien immobilier qui paie en espèces et un acheteur qui utilise un prêt bancaire est que la famille du premier n’aura pas de retour financier, alors que les proches du second bénéficieront du remboursement intégral ou partiel du bien par l’assurance, parce qu’il aura souscrit à cette assurance emprunteur au moment de la signature du crédit et protégera ainsi sa famille.
Considérons, à titre d’exemple, une personne possédant un bien immobilier acheté à crédit, d’une valeur de 300 000 €. Cet individu a aussi 300 000 € d’économies; elle choisit de conserver cette épargne et d’utiliser le prêt bancaire pour acheter le bien. Huit ans plus tard, supposons que cette personne ait remboursé 100 000 € des 300 000 €. Il reste par conséquent 200 000 € à rembourser. Cependant, la personne décède tragiquement. L’assurance emprunteur réglera le solde restant, soit 200 000 €. Le patrimoine transmis à la famille sera donc un bien immobilier évalué à 300 000 € (si sa valeur reste constante sur le marché) et une épargne de 300 000 €. Ce rendement n’aurait pas été possible si l’individu avait acquis le bien immobilier en espèces.
Vous voyez donc pourquoi il est crucial d’investir en utilisant l’effet de levier bancaire et d’accroître son patrimoine grâce aux banques. En effet, sans prêt bancaire, comme illustré dans l’exemple ci-dessus, le patrimoine légué aurait été seulement un bien immobilier, car les économies auraient été utilisées pour l’achat du bien.