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D’aucuns ont pu prétendre, depuis quelques mois, que le torchon brûlait entre les banquiers et les courtiers. Les taux historiquement bas, boostent en effet les demandes de prêts et les banquiers sont loin d’être à la peine pour trouver des clients… Au point que certains se sont payé le luxe, en fin d’année dernière, de refuser les leads apportés par certains courtiers. Il n’en a pas fallu plus pour que les médias s’emballent et déclarent banquiers et courtiers en guerre ouverte. Pourtant, c’est loin d’être le cas car en réalité, ce phénomène a été tout à fait marginal. La raison ? les acteurs de ces deux corporations ne font absolument pas le même métier ; ils savent que leurs intérêts sont liés et ils sont généralement enclins à travailler en bonne intelligence…Eclairage sur ce qui les rapproche et non ce qui les sépare :
Le courtier, un intermédiaire précieux.
Le courtier, dans le domaine immobilier, est également appelé : « intermédiaire en opération de banque » (IOB). Ainsi, comme son nom l’indique, son rôle est de trouver, pour le compte d’un acheteur, un prêt immobilier aux meilleures conditions, le taux faisant partie de ces conditions mais n’étant pas l’unique critère pris en compte. Pour réaliser sa mission le courtier immobilier reçoit un mandat de son client et l’ accompagne dans toutes les étapes de son projet , des prémices jusqu’à la signature du prêt et de l’acte notarié. Le courtier est souvent issu du milieu bancaire, ce qui lui confère de bonnes connaissances de cet écosystème et un réseau précieux. Pour constituer le dossier de son client, il lui demandera les mêmes justificatifs qu’une banque ( ce qui représente un gain de temps certain pour l’établissement à qui sera soumis le dossier ultérieurement ) , à savoir :
- Les 2 derniers avis d’imposition ;
- Les 3 dernières fiches de paye ;
- Les 3 derniers relevés bancaires ;
- Un justificatif d’identité ;
- Un justificatif de domicile ;
- Le compromis de vente.
Une fois le dossier constitué, le courtier consulte les barèmes de taux en prenant en compte le profil de son client (ses revenus, sa profession, sa situation familiale, le montant de son épargne et de son apport, son taux d’endettement, etc.) ; et la durée d’emprunt souhaité. L’ immense atout du courtier en immobilier réside en général dans son réseau et sa connaissance des politiques commerciales et des subtilités des offres de chacun de ses partenaires bancaires. Ainsi, il sera en mesure de short lister les établissements les plus adéquats au contexte, puis de négocier avec eux, pour le compte de son client ; le taux d’intérêt, les mensualités, le montant des frais de dossier ainsi que les éventuelles pénalités de remboursement anticipé en cas de rachat de crédit. Il lui proposera ensuite une ou plusieurs offres de prêt clés en main. Le courtier sera rémunéré soit en honoraires fixes ( montant généralement compris entre 900 et 1500 € ), soit en commissions variables allant généralement de 0,4 à 1% du cout du prêt. La rémunération du courtier est soit à la charge de l’acheteur, soit à la charge de la banque retenue ( et, parfois, un peu des deux ! ).
Pourquoi le particulier tout comme le banquier ont tout à gagner à travailler avec un courtier…
Quel que soit le mode de rémunération appliqué par le courtier, le deal est le plus souvent « gagnant / gagnant /gagnant » pour le trio ( le banquier, l’intermédiaire et l’acheteur ), car grâce à son expertise, le professionnel du courtage permet à l’acheteur tout comme au banquier de gros gains de temps ( or, c’est bien connu, le temps c’est de l’argent ! ). Il veillera en effet à peaufiner le plan de financement et le dossier de son client, lui évitant ainsi les risques d’un refus de prêt, et augmentant bien sûr ses chances de concrétiser son projet de. Pour le banquier, travailler avec un courtier, c’est se donner les chances de multiplier ses leads, et s’assurer de la réception de dossiers pré-étudiés et bien ficelés, sur lesquels il n’aura généralement pas à revenir.
C’est certainement pour toutes ces bonnes raisons que sur les 250 milliards d’euros d’emprunts immobiliers qui ont été accordés en 2019, environ 40 % des demandes émanaient du monde du courtage… !
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