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Immobilier : Une reprise timide, mais encourageante pour 2025

Top des villes où investir en 2025

L’année 2025 commence sous de meilleurs auspices pour le marché immobilier. Après une année 2024 marquée par des difficultés, des signes d’amélioration apparaissent : les taux d’intérêt sont en baisse, les prix se stabilisent et les conditions d’octroi de crédit s’améliorent. Faut-il y voir une reprise durable ou un simple sursaut passager ? Éléments de réponse avec les professionnels du secteur.

Un marché en convalescence

L’année 2024 a été contrastée. Après un premier trimestre difficile, l’activité a progressivement repris des couleurs à partir du printemps.

« Le quatrième trimestre 2024 a été particulièrement encourageant, avec une hausse de 4 % des transactions »

Toutefois, en moyenne annuelle, les volumes de vente sont en recul de 8 %, confirmant que le marché reste en phase de transition.

L’Île-de-France s’est révélée être un moteur de cette reprise, enregistrant une hausse de 15 à 20 % des transactions en fin d’année. Une dynamique qui pourrait progressivement s’étendre aux autres régions.

Des prix qui s’ajustent progressivement

Contrairement à 2023, où l’ajustement des prix peinait à se faire sentir, 2024 a marqué une correction plus franche. « Nous avons observé une baisse moyenne de 4 % des prix », précise un expert en transaction immobilière. Toutefois, cette tendance varie selon les secteurs : les grandes villes ont davantage ressenti cette baisse, tandis que certains marchés locaux ont mieux résisté.

L’évolution des prix immobiliers dépendra en grande partie de la demande et du retour des investisseurs.

« On observe depuis deux ans une disparition progressive des investisseurs particuliers, ceux qui réalisent un ou deux achats dans leur vie pour préparer leur retraite ».

Une tendance préoccupante, alors que la crise du logement locatif continue de se faire sentir.

Des conditions de crédit plus favorables

L’un des leviers majeurs de cette reprise est l’évolution des taux d’intérêt. Après un pic en décembre 2023, les taux immobiliers ont régulièrement diminué tout au long de 2024.

« Nous sommes passés d’une moyenne de 4,20-4,30 % en début d’année à environ 3,30 % aujourd’hui » explique un courtier en crédit immobilier.

Pour les meilleurs profils, il est même possible d’obtenir des taux sous la barre des 3 %.

Cette baisse, combinée à une légère correction des prix, offre un gain de pouvoir d’achat significatif aux acquéreurs. Les banques ont rouvert les vannes du crédit immobilier et proposent des conditions plus attractives.

Cependant, la durée des emprunts tend à s’allonger.

« La durée moyenne des prêts s’établit désormais autour de 22 ans et demi, alors qu’elle était traditionnellement de 20 ans »

Observe un professionnel du financement immobilier. Un signe que les acquéreurs doivent encore composer avec des niveaux de prix relativement élevés.

Un contexte économique et politique encore incertain

La tendance baissière des taux pourrait se poursuivre en 2025.

« La Banque centrale européenne a amorcé un cycle de baisse qui devrait durer 18 à 24 mois »

Si cette trajectoire se confirme, les taux immobiliers pourraient repasser sous les 3 % d’ici la fin de l’année.

Toutefois, le marché reste sensible aux incertitudes économiques et politiques. L’évolution des taux obligataires, les décisions gouvernementales en matière de fiscalité immobilière et le contexte économique général seront autant de facteurs à surveiller.

Vers un immobilier plus vert ?

La question de la rénovation énergétique devient de plus en plus centrale.

« Les banques sont plus regardantes sur la performance énergétique des biens »

Certaines proposent des taux avantageux pour les logements bien classés (A, B ou C sur le DPE) ou pour les emprunteurs s’engageant à réaliser des travaux de rénovation.

Côté acheteurs, la prise de conscience est réelle. « Aujourd’hui, le DPE est un critère majeur pour de nombreux acquéreurs, aussi bien pour des raisons écologiques que financières », confirme un expert immobilier. L’anticipation des coûts liés à une mauvaise performance énergétique devient une donnée essentielle dans la décision d’achat.

Des mesures gouvernementales encore insuffisantes

Le gouvernement a annoncé plusieurs mesures pour soutenir l’accession à la propriété, notamment l’extension du prêt à taux zéro (PTZ) à certaines zones pour l’achat dans le neuf. Une initiative jugée positive mais insuffisante.

« Le marché de l’ancien reste le grand oublié de ces mesures »

Autre sujet de préoccupation : l’augmentation des droits de mutation (souvent appelés à tort « frais de notaire »). Une hausse de 0,5 % est envisagée, ce qui pourrait alourdir le coût des transactions. « Ce n’est pas tant le montant que le signal envoyé qui pose problème », estime un acteur du marché immobilier. Dans un marché encore fragile, ce type de mesure pourrait freiner la reprise.

Quels conseils pour acheter ou vendre en 2025 ?

Pour les vendeurs, l’enjeu principal est de fixer un prix de vente réaliste.

« Un bien surévalué risque de rester sur le marché trop longtemps et de devenir difficile à vendre »

Un ajustement rapide en cas d’absence d’offres est essentiel pour éviter cette situation.

Côté acheteurs, les conditions actuelles sont favorables. « Avec des taux en baisse et des prix qui se stabilisent, c’est le bon moment pour réévaluer sa capacité d’emprunt et passer à l’action », conseille un expert en financement immobilier. L’attentisme pourrait faire rater de bonnes opportunités.

En conclusion

Si l’année 2025 démarre sur une note optimiste, la prudence reste de mise. La baisse des taux et la stabilisation des prix devraient soutenir la reprise, mais le marché immobilier reste influencé par de nombreux facteurs externes.

Investisseurs, primo-accédants ou propriétaires, chacun devra surveiller l’évolution des conditions de financement et des politiques publiques pour faire les meilleurs choix.